Le plan pour la rénovation énergétique des bâtiments du gouvernement vient d’être annoncé par le gouvernement et c’est une très bonne nouvelle car tout y est fait pour massifier la rénovation énergétique.

Tout d’abord, l’impulsion que donne l’état pour lancer des mises en chantier réelles est forte : un objectif de 150000 passoires thermiques de moins en 10 ans et une réduction de la consommation d’énergie des bâtiments de 15 % d’ici à 2023 par rapport à 2010.

La vision à plus long terme consistant à faire passer tout le parc français au niveau BBC c’est-à-dire au niveau basse consommation d’ici à 2050.

Par ailleurs, cette impulsion s’accompagne de mesures concrètes pour être effective rapidement.

Le premier axe consiste à travailler sur la restauration du lien de confiance. La confiance des consommateurs est indispensable pour déclencher les mises en chantier. Ainsi, des appels à projet autour d’actions de sensibilisation et de formation seront lancés grâce au dispositif des certificats d’économie d’énergie. Une refonte du label RGE est également évoquée.

Le second axe s’articule autour du financement des travaux qui est un élément clé pour le déclenchement des mises en chantier. Les instruments sont ici nombreux : transformation du CITE en prime (qui doit être versée en même temps que les certificats d’économie d’énergie d’ailleurs), simplification de l’éco prêt à taux zéro, réactivation du fond de garantie pour les éco prêts sous conditions de ressources (dont le financement sera issu des CEE), etc.

Pour terminer, il est très important de préciser que l’éco prêt sera modulé pour prendre (enfin) en compte des rénovations réalisées par étapes. Il est indispensable si on veut massifier la rénovation énergétique de ne pas raisonner en prenant en compte uniquement les rénovations globales même si ce sont les plus performantes.

Tout cela est très positif mais il faut rester vigilant car les processus de mise en œuvre de tous ces instruments resteront complexes. Les artisans, afin de proposer des packages à leurs clients incluant tous ces leviers de financement, devront s’appuyer sur des partenaires de confiance. Ils ne pourront pas le faire tout seuls et auront besoin d’experts pour l’activation de ces dispositifs innovants.

Pour conclure, il y a une grande différence entre cette annonce et les dispositions précédentes qui n’avaient que peu d’effet et étaient inapplicables : aujourd’hui, les travaux de rénovation vont devenir effectifs. Certes, le détail de la mise en œuvre est encore à préciser et sera sans doute complexe mais le résultat sera bien réel. Ce sont donc des centaines de millions voir de milliards qui vont venir soutenir la rénovation énergétique et par là même l’activité économique du bâtiment.